… ils avaient juste envie d’arrêter de souffrir !

Mis à jour le 05/07/2022

Cette phrase, c’est celle entendue lors de la table ronde qui s’est tenue lors de l’assemblée générale de la MSA BCL. Le thème ? Le suicide en agriculture …

Pourquoi cette table ronde sur le mal être ? « Parce que c’est un dossier qui mobilise l’Institution depuis de nombreuses années, avec un coup d’accélérateur en 2015 lorsque chaque MSA a déployé une cellule de prévention. Elle prend en charge une quarantaine de dossiers tous les ans rien que sur le territoire BCL » précise Marc Debacq, Directeur Général de la MSA BCL, « nous avons ensuite formé des sentinelles avant la publication de deux rapports parlementaires sur le mal être agricole qui ont débouché sur le plan national en cours de déclinaison ».

Recruter un psychologue

« Il faut se servir de toute notre expérience, de tout ce qui est en place. Ce plan est le signe du renforcement de nos actions, il faut jouer collectif, si on ne met pas les partenaires économiques autour de la table, on n'y arrivera pas. Ce plan va d’ailleurs nous permettre de recruter un psychologue du travail, responsable de ce plan, qui travaillera en interne avec les services, avec les élus, sur ce qu’on peut faire de plus et mieux, mais également en externe avec les OPA, avec l’Etat. Des instances sont en cours de mise en place au niveau des Préfectures, à des rythmes différents sur nos trois départements. Nos administrateurs se sont d’ores et déjà portés volontaire pour intégrer ces instances et apporter l’expérience et le savoir-faire de la MSA ».

Eviter ces gestes désespérés

« Il est impératif de faire avancer cette cause qui reste difficile et dramatique » souligne Cendrine Chéron. Sentiment partagé par Bernard Giraud, Elus MSA qui a témoigné des actions menées depuis de nombreuses années sur le département du Cher. Marie-José Nivet, également élue MSA, a fait une allocution poignante sur le suicide en agriculture et mis en avant quelques réalités « les personnes qui passent l’acte n’ont pas envie de mourir, elles ont juste envie d’arrêter de souffrir. Les raisons de leur geste ? Peut-être ceci, ou cela, ou bien rien de tout cela, la famille ne sait jamais vraiment et n’a pas toujours vu venir : c’est dramatique ! » C’est pour ces raisons qu’elle s’est engagée pour faire connaître tous les dispositifs permettant de se faire aider, pour éviter ces gestes désespérés. C’est au travers d’actions théâtrales qu’ils ont chacun mis leur pierre à l’édifice pour que ce mal, encore empreint de tabou, arrête sa progression silencieuse et dévastatrice.