Une action de promotion d’une alimentation saine a été lancée à destination tout à la fois des élèves de 4^ème de la MFR de Férolles et des clients du marché fermier de Férolles. Cette action s’est déclinée au travers de la préparation et de la vente de soupes confectionnées avec des légumes locaux bio, mais également d’une information sur le gaspillage alimentaire réalisée par les élèves.

Comment s’est déroulée cette action ?

Marie-Pierre Hory : je me suis rendue à la MFR afin de sensibiliser les élèves de 4^ème sur différentes thématiques : la chaîne alimentaire avec les producteurs, les transformateurs, les consommateurs, l’impact du système alimentaire sur l’environnement, sur la santé et sur les êtres humains, le gaspillage avec les causes et les solutions qui peuvent être mises en place.

Fanny Delombre : à la suite de cette sensibilisation, les élèves ont réalisé des affiches sur ces thèmes afin de sensibiliser à leur tour les visiteurs lors du marché fermier.

Marie-Pierre Hory : le matin du marché, je me suis de nouveau rendue à la MFR pour préparer avec les élèves les soupes qui devaient être proposées le soir même. Les 40 litres sont partis très vites, les clients qui sont arrivés après 17 heures n’ont malheureusement pas pu y goûter.

Quelle a été la réaction des élèves ?

Fanny Delombre : ils se sont tous pris au jeu et ont tous accepté la mission. Nous avons une grande diversité de profils et certains élèves étaient à 15 000 lieux de toutes ces questions. Une telle action permet de les mettre à niveau et de tous les tirer vers le haut. C’est à nous de leur ouvrir ces portes.

Marie-Pierre Hory : les élèves m’ont semblés plutôt réceptifs et contents de cette action. J’ai été amusée de leur étonnement à la découverte de carottes blanches et de carottes violettes.

Fanny Delombre : j’ai pour ma part été surprise que la majorité des élèves ne savaient pas se servir d’un épluche légumes. La sensibilisation de Marie-Pierre au gaspillage alimentaire, notamment la destruction de légumes moches, les a fait réagir. Ils trouvent cette pratique ridicule, particulièrement en cette période où les questions d’économies et d’écologie sont au cœur de nos préoccupations. Ils ont désormais les bases pour devenir des citoyens avertis et vigilants.

Comment se sont déroulées les dégustations et les ventes lors du marché fermier ?

Marie-Pierre Hory : Avec les premiers clients, le contact a été un peu difficile, mais les visiteurs étant particulièrement bienveillants, les élèves ont vite pris de l’assurance. Ils racontaient ce que nous avions vu en classe, comment ils avaient préparé les soupes.

Fanny Delombre : nous avons réussi à emmener les garçons, qui sont très timides, au cœur du marché fermier pour se présenter aux visiteurs et les inviter à venir sur notre stand. Le contact s’est fait très rapidement. Nous confrontons les élèves à des situations qu’ils ne connaissent pas et l’on voit tout de suite que cela prend. De telles actions sont bénéfiques à tous niveaux.

Quel bilan tirez-vous de cette action ?

Marie-Pierre Hory : Sortir les élèves de leur cadre scolaire, les inviter à aller à la rencontre des autres pour relayer les enseignements qu’ils ont reçus est enrichissant. Les messages sont mieux intégrés par les élèves et mieux perçus par les visiteurs qui étaient particulièrement attentifs. De plus, la vente des soupes leur a permis de récolter des fonds pour organiser une activité, cela valorise leur travail et leur investissement.

Fanny Delombre : Un bilan plus que positif avec un seul bémol, nous n’avons pu emmener que 8 élèves au marché. Je suis prête à renouveler cette opération avec la participation de Marie-Pierre qui a été formidable. Pourquoi pas au printemps avec des compotes ?