Initiée par la MSA, cette action théâtrale a réuni autour de la table la Chambre d’Agriculture, les Jeunes Agriculteurs, GDS, le Crédit Agricole, Groupama, Cer France, le Service de remplacement et Lycée professionnel de Bengy sur Craon.

Comment vous êtes-vous organisés ? 

  Claire Lagrost

Un comité de pilotage a été mis en place et chacun a ensuite participé aux travaux en fonction des différents points qui étaient à l’ordre du jour : déroulé de la soirée, choix des interventions, contacts à prendre, logistique, etc. 

Comment avez-vous souhaité cette soirée ? 

Nous avons fait le choix d’une soirée théâtrale accompagnée d’interventions d’experts et du témoignage d’un agriculteur. La troupe de St Eloy de Gy « Théâtre pour rire » nous a proposé différentes saynètes. Nous en avons sélectionné 9, à la fois drôles et réalistes qui pointent du doigt des choses très concrètes dans lesquelles chacun peut se retrouver. C’est un bon support pour aborder différemment des thématiques universelles, telles que le stress au travail, les préjugés, les automatismes et tous les comportements insidieux que l’on adopte facilement sans s’en rendre compte. 

Cette soirée s’adressait-elle exclusivement aux agriculteurs ? 

Nous avions la volonté de ne pas parler exclusivement des agriculteurs, mais de toutes les personnes qui travaillent pour le monde agricole et rural, les salariés d’exploitations mais également d’organismes professionnels agricoles qui ont des contraintes différentes des exploitants. L’objectif étant de comprendre les contextes et les risques d’épuisement de chacun.  

La structuration de cette action était-elle différente des traditionnelles soirées théâtrales ? 

Notre idée a été de concevoir la soirée en trois temps, trois saynètes suivies par l’intervention de mon collègue Frantz Caron qui a abordé la thématique du bien-être au travail. Trois autres saynètes ont été suivies par l’intervention de Carla Mailly, psychologue du travail à la MSA, qui a présenté les mécanismes d’abattement professionnel, les moyens pour agir et les leviers pour s’en sortir. Les trois dernières saynètes ont clôturé la représentation théâtrale qui a laissé place au témoignage très authentique et touchant d’un agriculteur. Il a décrit la dépression dont il a été victime, la spirale dans laquelle il est tombé par rapport à l’épuisement professionnel et qui montre que chacun peut glisser par rapport au travail.