Pourquoi organiser une action sur ce thème ? Au niveau national, la MSA décide chaque année une action commune sur un thème particulier et en 2025, c’est la santé des femmes en agriculture qui a été retenu. Pour mieux comprendre la place des femmes dans le monde agricole et la santé au féminin, le film d’Edouard Bergeon permettait se remémorer, au fil des cinq dernières décennies, la lente et laborieuse reconnaissance du statut des femmes dans l’agriculture. Parmi les femmes qui témoignent dans ce documentaire : des filles, des épouses d’exploitants, des mères de familles, comme il y en avait tant dans toutes les campagnes de l’hexagone, avec un point commun : l’invisibilité de leur labeur dans la conduite de l’exploitation. D’autres femmes témoignent, elles sont connues, elles se sont battues pour que leur travail soit reconnu et pour compter dans ce monde agricole qui est le leur. Elles sont devenues « des pionnières » : Anne-Marie Crolais, première femme présidente du syndicat des Jeunes agriculteurs (CDJA), Jeannette Gros, première femme présidente de la MSA, Christiane Lambert, première femme présidente de la FNSEA.
Ces témoignages de femmes « anonymes » et « connues » vont tous dans le même sens : le courage dont elles ont fait preuve, leur résilience et pour certaines leur combat. La situation des femmes en agriculture a fort heureusement évolué. Pour autant, le chemin n’est pas terminé si l’on en croit les nombreuses réactions du public. Il était composé de femmes de tous âges, des femmes en activité ou retraitées, des jeunes femmes en formation, des mères étaient accompagnées de leurs filles. Un certain nombre d’hommes étaient également présents, des délégués, des maires, des époux. Et ce n’est pas un hasard, leur mère a pu être comme ces femmes témoignant dans le documentaire, leur épouse peut être l’une d’elles ou bien ils peuvent côtoyer ces femmes qui exercent désormais à temps plein un métier qui, par le passé, était majoritairement masculin. Aujourd’hui un agriculteur sur trois est une agricultrice et elles entendent bien poursuivre la mobilisation de leurs aînées pour exercer pleinement leur métier au 21^ème siècle, sans y laisser leur santé physique et mentale.