Le travail : en parler pour gagner en qualité de vie

Mis à jour le 08/07/2024

La MSA Beauce Cœur de Loire a déployé son action ESOPT : « Et si l’on parlait du travail » le 16 mai à Gien. ESOPT sensibilise les exploitants aux risques psycho-sociaux en leur donnant la possibilité d’échanger entre eux pour comprendre l’intérêt de mieux prendre en compte la santé dans le développement de leur organisation du travail.

Interview de Carla Mailly, Référente prévention du mal-être agricole à la MSA

 

 

Pourquoi avez-vous déployé cette action à Gien ?

Cette action pluridisciplinaire réunit les travailleurs sociaux, infirmières et conseillers en prévention de la MSA. Chacun dans nos domaines d’activité avions des personnes susceptibles d’être intéressées sur le secteur de Gien, notamment Charlène Boulet, travailleuse sociale. Nous avons donc souhaité de nouveau proposer cette action aux ressortissants de la MSA.

 

Pourquoi les participants sont-ils venus ?

Ces personnes ont un point commun : trouver un équilibre entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle. Dans les métiers de l’agriculture, la charge de travail est importante et génère beaucoup de stress. Il est parfois difficile de prendre du recul et de mesurer que telle organisation du travail va engendrer telle charge de travail.
Leur attente était principalement, avant même d’évoquer des solutions par rapport à leur quête d’équilibre de vie, d’échanger entre pairs sur des problématiques qui sont source de stress.

 

Quel est le déroulé de cette action ?

Nous proposons aux participants de visionner un film qui retrace la vie professionnelle d’exploitants en vue de lancer le débat. L’échange est collectif pour faire émerger les pistes d’amélioration des conditions de travail. L’objet de ce débat est d’identifier les difficultés, les freins et de trouver les leviers pour mettre en œuvre ces pistes d’amélioration.
A l’issue de cette action, la MSA propose des accompagnements individuels ou collectifs pour aller plus en avant dans les pistes de réflexion.

 

Quel est le ressenti des participants ?

Ils sont nombreux à appréhender de quitter leur exploitation pour participer à cette action avec toujours à l’esprit de devoir rattraper ce temps « perdu ». A la fin de la journée, leur regard est tout autre, ils visualisent clairement le gain de temps pour leur activité grâce à cette prise de recul. Les cinq participants ont d’ailleurs tous trouvé des pistes de réflexion.

 

Quelles seront les suites de cette action ?

Elles sont différentes selon chacun.
Il peut y avoir un accompagnement avec le conseiller en prévention pour voir si du matériel ou une organisation du travail pourrait réduire la pénibilité et la durée du travail.
D’autres se verront proposer un accompagnement par un travailleur social afin de prendre soin d’eux, trouver du temps de repos.
Les deux accompagnements peuvent parfois être nécessaires.
Les solutions sont vraiment sur mesure et les exploitants agricoles qui seraient intéressés par cette démarche ne doivent pas hésiter à nous contacter à cette adresse mail : contactprp.blf@bcl.msa.fr
Nous étudierons la faisabilité d’un déploiement sur différents secteurs géographiques.