Interview de Carla Mailly, Référente prévention du mal-être agricole à la MSA.

Les partenaires lors de l’une des réunions préparatoires

Carla Mailly

Pouvez-vous résumer brièvement le concept de ce débat théâtral ?

La compagnie théâtrale joue plusieurs saynètes en lien avec les thèmes de l’entraide et du mal être agricole. Pour vraiment faire réfléchir les personnes présentes à ces sujets importants, les comédiens demandent ensuite aux spectateurs de donner leur avis, comment auraient-ils agis pour que l’histoire soit différente ? L'idée est de pouvoir aborder la question du mal-être de façon plus légère.

Pourquoi la MSA et ses délégués ont-ils souhaité mettre en place cette action ?

Le mal être agricole est un sujet d’actualité qui peut toucher chacun d’entre nous, un jour ou l’autre, de près ou de loin dans son cercle professionnel, familial ou amical. Tout le monde peut donc assister à cette soirée. Lancer ce sujet difficile de manière festive et conviviale autour d’un apéritif dinatoire pourra faciliter une certaine libération de la parole.

Avez-vous prévu d’accompagner les personnes qui seraient en demande de conseils ?

Tout à fait, l’ensemble des partenaires avec lesquels nous avons préparé cette action tiendront un stand où les visiteurs pourront se renseigner : la chambre d’agriculture, les services de l’Etat, le service de remplacement du Loiret, solidarité paysans, et bien entendu la MSA avec ses travailleurs sociaux ainsi que ses conseillers en prévention des risques professionnels.

Pourquoi avez-vous souhaité organiser cette action au sein d’une petite commune ?

Il est essentiel pour la MSA d’être au plus près des populations rurales, au cœur des territoires, et de ne pas concentrer toutes ses actions sur les grandes villes. Nous avons la chance de pouvoir compter sur nos délégués élus qui assurent un précieux maillage territorial. Monsieur Francis Balançon a activement œuvré pour trouver une salle et en disposer gratuitement. Il a su nous diriger vers un traiteur qui travaille avec des produits locaux. Madame Sandrine Gérard, Directrice de la MFR d’Ascoux, a proposé à ses élèves de participer à une action de terrain en assurant l’accueil des visiteurs et le service lors du buffet dînatoire.

Auriez-vous pu faire sans eux ?

Sans nos délégués, il aurait été bien plus difficile de tenir notre action à Boiscommun. C’est l’une des spécificités et des forces de la MSA. Nombre de services publics désertent les campagnes, la MSA a la volonté d’y maintenir des animations mais elle ne peut le faire seule. Nous espérons une forte mobilisation lors des élections des délégués MSA en mai 2025, tant au niveau du nombre de candidats qui se présenteront, que de la participation au scrutin avec un taux de vote significatif.