Un nouvel atelier expérimental

Mis à jour le 17/01/2023

Un atelier « écriture » s’est déroulé en novembre à Henrichemont. Bernard Giraud, Délégué MSA, nous explique les tenants et aboutissants de cet atelier qui « redonne confiance en soi ! ».

Pourquoi avez-vous souhaité mettre en place cet atelier expérimental sur votre échelon ?

Curieusement, c’est une proposition de service qui avait été émise par une participante à un précédent atelier nutrition. Cette personne exerce le métier d’écrivain public et avait élaboré un atelier d’écriture. J’ai immédiatement adhéré à l’idée parce que je voyais là un moyen pour les seniors de faire travailler leurs neurones d’une façon qui n’est pas abordée dans les autres ateliers proposés par la MSA. Ce n’est pas vraiment de l’écriture, il n’est pas question dans cet atelier d’amener quelqu’un à écrire un roman ou rédiger ses mémoires. Ce sont plus des jeux avec les mots, avec des rimes, des anagrammes, des abécédaires… C’est un programme qui fait énormément travailler les neurones et je me suis dit qu’il pourrait être complémentaire aux ateliers MSA.

Quelles étaient les attentes des participants ?

Les participants étaient des retraités qui avaient déjà suivi un atelier MSA. Ils étaient sensibilisés à la gymnastique neuronale et souhaitaient aller plus en avant avec des activités différentes pour faire travailler l’esprit. Une participante parmi les plus âgées avait suivi il y a une dizaine d’années l’atelier MSA Pac Euréka. Elle a toujours mis en pratique les enseignements qui avaient été dispensés. Elle écrit quotidiennement, fait des mots croisés, fléchés, adresse toutes les semaines un texte ou un poème à ses relations accompagné d’une illustration cherchée sur internet. Force est de constater qu’elle était particulièrement performante dans notre atelier écriture, plus que nombre d’entre nous. Cet exemple illustre parfaitement les bienfaits des ateliers proposés par la MSA.

Dans quelle ambiance se sont déroulés ces ateliers ?

La bonne humeur a été présente tout au long de ces 5 séances. Il y avait bien entendu de l’inquiétude à chaque présentation d’un nouvel exercice mais, au final, chacun trouvait des solutions pour le réaliser. Une personne s’est retrouvée en difficulté mais l’animatrice, avec bienveillance, l’a aidée et lui a permis de prendre conscience de l’utilité de recueillir l’avis de professionnels de santé formés aux troubles cognitifs.

Quel a été le ressenti des participants à l’issue de cet atelier de 5 séances ?

Nous avons tous été confrontés à des difficultés. À chaque nouvel exercice, chacun se creusait la tête pour savoir comment il allait résoudre l’affaire, et finalement quasiment tout le monde y arrivait et passait au-dessus des difficultés. C’est cela que j’ai trouvé bénéfique, nous avons découvert que nous étions capables de mener à bien un exercice que l’on ne pensait pas être en capacité de conduire. L’intérêt majeur de ce type d’ateliers, à mon sens, c’est une reprise de confiance en soi. Ils boostent réellement et permettent de redécouvrir l’écriture en jouant avec les mots. Comme tous les ateliers, les participants sont amenés à sortir de chez eux ce qui évite l’isolement et favorise le partage. Au final, tous les participants souhaiteraient des séances supplémentaires.

Quels seraient les points d’amélioration de cet atelier expérimental ?

L’animatrice avait déjà conduit ce projet avec des publics plus jeunes, c’était la première fois qu’elle déployait son atelier auprès de seniors. Certaines personnes réussissaient mieux certains exercices, tandis que des participants étaient plus performants sur d’autres exercices. L’animatrice l’a relevé et pourrait, si l’atelier était déployé à plus grande échelle, proposer des exercices à faire en commun ou en petit groupe, et des exercices à faire individuellement. On se rend compte que les performances de chacun s’additionnent, ensemble on est plus fort. A également été abordée l’éventualité d’exercices à faire chez soi en individuel pour la séance suivante ce qui n’est pas prévu à l’origine. Cela laisse du temps pour rechercher des informations sur les dictionnaires de synonymes, de rimes, etc.

Les ateliers se sont tenus le matin de 9 heures à 11 heures 30. Les organiser l’après-midi permettrait d’intégrer une pause entre une série d’exercices pour prendre un café, quelques gâteaux, ce qui apporterait encore plus de convivialité dans le groupe.