Interview

Depuis combien de temps animez-vous ces conférences et avez-vous vu le public évoluer ?

Cela fait quatre ans que je tiens ces conférences et je constate que le public est de mieux en mieux informé sur ces pathologies ainsi que sur leur prévention. Mon intervention s’oriente vers la conduite à tenir en cas de symptômes.

Comment faut-il donc réagir ?

Il ne faut surtout pas véhiculer soi-même une victime. Un grand nombre de personnes appellent les pompiers au 18 mais il vaut mieux contacter le SAMU au 15 pour une prise en charge médicale immédiate car le temps est compté. Le SAMU détermine avec exactitude l’état de santé de la victime et est en capacité de la transporter vers l’établissement approprié où tout sera prêt. Peu de personnes savent qu’un centre dédié existe dans chaque département. Il ne faut pas oublier que plus le délai de prise en charge est long plus les séquelles sont importantes.

Pourquoi cette orientation de votre intervention ?

Les participants à ces conférences sont inquiets de manière générale quant à l’accès aux soins qui devient de plus en plus difficile avec la désertification médicale. De plus, notre public vit majoritairement en milieu rural et ont un sentiment de « perte de chance » avec le temps nécessaire aux secours pour parcourir des distances importantes. Il est donc important d’avoir les bons réflexes. Je profite bien évidemment de ces conférences pour les sensibiliser à la prévention « primaire » : avoir une bonne hygiène de vie en bougeant régulièrement, en mangeant équilibré sans trop de sucre, de sel, de gras, ne pas fumer ou boire trop d’alcool et bien suivre ses traitements pour l’hypertension, le diabète …

Auriez-vous quelques données chiffrées ?

Chaque année, 150 000 personnes sont victimes d’un AVC en France, seules 140 000 d’entre elles sont hospitalisées.
Face à des symptômes qu’elles ne savent pas être évocateurs d’un AVC, les victimes attendent quelques jours avant de voir leur médecin traitant. Il est important de rappeler qu’il faut appeler le 15, même en cas de doute, car les 2/3 des victimes vont garder des séquelles, surtout si elles ne sont pas prises en charge rapidement.

Avez-vous un moyen mnémotechnique pour se rappeler les symptômes majeurs ?

Je vous invite à regarder cette vidéo : AVC VITE LE 15.