Maryvonne Chevallier

Mis à jour le 07/10/2021

Déléguée MSA depuis plus de 40 ans, Maryvonne Chevallier est, au fil des années devenue Vice-Présidente, puis Présidente de l'échelon local Lorris-Bellegarde, mais pas que … En savoir plus sur la vie d'une cheville ouvrière pourvoyeuse de lien social au coeur des crises agricoles.

Maryvonne Chevallier

Comment résumeriez-vous l'évolution du rôle d'élue MSA ?

Au début de mon engagement, je n'avais pas le sentiment de devoir m'impliquer autant que maintenant. Désormais, on m'interpelle sur les difficultés de la vie quotidienne. Par le passé, nous organisions majoritairement des actions en lien avec les risques professionnels. Elles sont actuellement plus axées sur la santé. L'atelier de gestion du stress par la sophrologie qui se déroule actuellement en est un exemple. Il serait intéressant d'aborder la retraite, cette transition pouvant être vécue difficilement au sein du couple avec, pourquoi pas, l'intervention d'un coach en développement personnel. Ce serait novateur.
 

Le côté personnel, parlons-en. Comment vous organisez-vous pour mener à bien à votre « mission » ?

Ma vie de Déléguée MSA s'intègre naturellement dans mon quotidien. Je profite, lorsque je me rends à la pharmacie pour déposer des affiches, je fais un détour pour ouvrir un local pour une action ou fais un saut à la Mairie pour relancer des publications sur le panneau d'affichage. Lors d'une consultation médicale, j'ai évoqué mes recherches d'un sophrologue. Il m'est arrivé d'emmener mes petits-enfants que je gardais à des animations. En tant que Conseillère Municipale, je connais les difficultés économiques locales, les partenaires pouvant s'associer à nos actions, les associations que l'on peut mobiliser, les habitants concernés par les thématiques. En fait, j'ai toujours fait un peu cela, c'est dans ma nature, j'aime échanger et partager.

Au vu de ces quelques décennies d'investissement, quel est votre sentiment ?

Il y a bien parfois un peu de déception. C'est notamment le cas pour l'action de gestion du stress. Aucun homme ne s'est inscrit alors qu'ils ont besoin d'aide avec la crise agricole. Heureusement, leurs épouses participent massivement et leur investissement permettra à la cellule familiale, je l'espère, de mieux appréhender ces temps difficiles. C'est la raison pour laquelle, avec l'échelon, nous faisons toujours le point sur les actions qui se sont déroulées. Il faut tenir compte des remontées du terrain mais aussi persuader de l'intérêt d'une initiative. Pour la sophrologie, j'ai bien ressenti un certain « scepticisme » au sein des membres du bureau. Pourtant, une très large majorité des femmes présentes à la réunion d'information se sont inscrites aux séances. Cela fait plaisir, tout comme le co-voiturage qu'elles ont organisé entre elles, un petit lien social de plus de créé …