Etude nationale MSA - Virus de l'hépatite E

Mis à jour le 07/10/2021

La MSA a réalisé au cours de l'année 2011-2012, une étude sur le virus de l'hépatite E en milieu professionnel. Cette étude s'inscrit dans un projet de recherche auquel s'associent chercheurs, infectiologues, professionnels de la santé au travail, professionnels de la santé animale, et groupements professionnels des filières concernées.

L'étude nationale MSA


Le contexte


Une étude de séroprévalence du virus de l'hépatite E a été réalisée chez les professionnels considérés comme exposés à ce risque :
  • Les éleveurs et salariés des élevages de porc,
  • Les différents professionnels qui travaillent dans l'environnement forestier où l'on retrouve des sangliers et des cerfs (exploitation de bois, ONF, ONCFS, Fédération des chasseurs, etc.…).

L'objectif principal était de déterminer, dans chaque secteur étudié, la proportion de professionnels qui ont été en contact avec le virus (et non le nombre de sujets atteints de la maladie) en détectant la présence d'anticorps dans leur sang, par un test appelé sérologie. L'objectif secondaire était de caractériser les facteurs professionnels et non professionnels favorisant ce contact.
 
Une comparaison avec une population non exposée, comme les salariés du secteur tertiaire a été réalisée.


Les résultats


Au total, 856 prélèvements sanguins pour les sérologies ont été recueillis dans 6 zones géographiques de France : le Nord, le Nord-Ouest, l'Est, le Sud-Ouest, le Sud-Est et la Corse.
 
Les résultats ont confirmé une proportion globalement importante de sujets qui ont été un jour en contact avec le virus. Toutefois cette proportion varie selon la catégorie professionnelle :
  • 43,8% des professionnels d'élevage de porcs sur 306 participants ;
  • 36,6% des professionnels en milieu forestier sur 231 participants ;
  • 26% des professionnels dans le secteur tertiaire sur 322 participants.
 
Les résultats retrouvés chez les professionnels d'élevage de porcs témoignent d'une exposition plus importante lors de leurs activités professionnelles. Le virus pourrait donc être transmis plus facilement entre le porc et l'homme dans ce milieu professionnel.
 
En revanche, la proportion de travailleurs forestiers ayant été en contact avec le virus est moindre, mais reste plus élevée que celle des professionnels du secteur tertiaire. Ces résultats renforce l'hypothèse que le virus serait présent de façon notable dans l'environnement naturel forestier à partir des excréments de certains animaux sauvages, tels que les sangliers et les cerfs.
 
Néanmoins, un sur-risque de développer la maladie en cas de transmission du virus de l'hépatite E, n'a pas été observé jusqu'alors pour les professionnels travaillant au contact de ces animaux, ou dans leur environnement.

Par ailleurs, l'étude n'a pas mis en évidence de poste de travail plus à risque, au sein de chacune des catégories professionnelles exposées.

Le seul facteur de risque élevé d'infection par le virus qui ressort de cette étude est la consommation de figatelles, saucisses à base de foie de porc cru.


Quelles sont les mesures de prévention à retenir?

 
Les mesures de prévention individuelles à respecter pour éviter la transmission du virus sont les suivantes :
  • Cuire à coeur les produits à base de foie de porcs ou les viandes de gibier à plus de 70°C pendant plus de 5 minutes ;
  • Se laver les mains avant de boire, manger ou fumer, en cas de travail au contact des porcs, des sangliers et des cerfs ou dans leur environnement ;

Porter de préférence des gants lors de ces contacts.


Source : CCMSA

Sites utiles

Questions/réponses sur le risque d'hépatite virale E

En savoir plus sur les maladies transmissibles de l'animal à l'homme

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