Formation à la manipulation des bovins
Mis à jour le 31/01/2023
Une formation à la manipulation des bovins s’est déroulée à Miermaigne en Eure-et-Loir le 29 novembre 2022. Brigitte Ollivier, Conseillère en prévention des risques professionnels à la MSA Beauce Cœur de Loire qui a initié la tenue de cette formation, revient sur cette journée. A droite, sur l'image : Rémi Deschambres au 1er plan montre un exemple de nœud de corde
Comment s’est déroulée cette formation ?
Elle s’est déroulée en deux temps, le matin a permis de sensibiliser nos stagiaires, principalement des exploitants, aux risques d’accidents et de la nécessité de mettre en place des mesures de prévention. Pour cela, Rémi Deschambres, formateur agréé par l’institut de l’élevage, est notamment revenu sur les perceptions sensorielles et le comportement social du bovin. L’après-midi, nos stagiaires ont mis en pratique les enseignements du matin quant aux techniques d’approche, de déplacement, d’embarquement et de manipulation des animaux.
Quelle a été l’organisation pour la mise en pratique ?
Bien évidemment, on ne peut proposer ces formations que si l’on dispose d’une structure d’accueil. Mathieu Herbelin a accepté de nous recevoir sur son exploitation « La Petite Charmoie » à St Bomer. Chacun a ainsi pu essayer les différents systèmes de contention pour sécuriser ses interventions sur les animaux et qui concourent parallèlement au bien-être animal.
Le bien-être animal est indissociable de ces formations ?
Il est indispensable de comprendre le fonctionnement des cinq sens de l’animal, connaître les moments de la journée les plus appropriés pour les soins mais aussi les éléments extérieurs qui influent sur le comportement des animaux, tels que la luminosité, sans oublier qu’un bovin réagit différemment s’il est seul ou en troupeau. Bien s’occuper de son cheptel va de pair avec une bonne coopération de chacun des animaux.
Quel est l’intérêt de ces formations in-situ ?
Un partage d’expériences. Chacun vient avec ses méthodes apprises auprès de ses parents ou grands-parents mais également avec les particularités de sa propre exploitation qui est bien souvent organisée différemment que celle où se déroule la formation. L’exploitant qui nous a accueillis disposait par exemple d’une bétaillère, ce qui n’était pas le cas de tous les participants. Le formateur Rémi Deschambres, qui est lui-même éleveur, est tout à fait à même de comprendre les problématiques de chacun et de conseiller sur des exemples d’aménagements techniques qui vont faciliter la circulation mais également l’approche de l’animal.
Quel a été le bilan des participants ?
Cette formation a été bénéfique pour tous les stagiaires. Chacun a approfondi ses connaissances ou découverts de nouvelles pratiques, trouvé des pistes d’aménagements ou d’organisation différente. Notre objectif est de ne pas les retrouver parmi les 6 600 éleveurs ou salariés qui sont victimes, chaque année, d’un accident causé par un bovin.
Brigitte Ollivier