Facilavie étoffe sa prestation de maintien à domicile
Mis à jour le 15/03/2022
Beaucoup de personnes âgées évoquent leur souffrance d’être isolées à leur domicile. Facilavie a donc souhaité proposer à ses bénéficiaires la visite de jeunes, volontaires pour des missions de solidarité. L’association a engagé un partenariat avec Services Civiques Solidarité Séniors qui a permis la mise à disposition de Camille, Evan et Linda. Nathalie Fluzat, Directrice de Facilavie, nous en dit plus.
Pourquoi vous êtes-vous engagée dans cette démarche ?
Nos responsables de secteurs et aides à domicile ont demandé à nos bénéficiaires s’ils seraient intéressés par la visite de jeunes à leur domicile. Aujourd’hui, une cinquantaine d’aînés ont fait part de leur intérêt pour cette initiative, ce qui confirme tout l’intérêt des liens intergénérationnels de partage et de solidarité.
Comment avez-vous structuré leur action ?
Linda assure la logistique administrative. Elle recense les demandes des bénéficiaires, organise la planification des visites, par secteur géographique notamment, et indique aux personnes le jour et l’heure de la venue de nos volontaires. Enfin, elle assure le suivi pour la réalisation du bilan.
Camille et Evan se rendent au domicile de nos bénéficiaires. Je ne leur ai pas donné de directives précises quant à leur action afin de ne pas les enfermer dans une organisation trop structurée. Je souhaite qu’ils mettent en place eux-mêmes la relation la plus adéquate avec chaque aîné. La première visite de prise de contact est l’occasion pour Camille et Evan d’écouter leurs envies et de voir quelles sont leurs compétences. L’objectif est de définir ce qu’ils peuvent leur apporter. Cela peut être très simple, parler de tout et de rien, ou lire le journal, ou bien encore aller se promener.
Ces jeunes sont arrivés à la mi-novembre, quel premier bilan tirez-vous de leur action ?
Nos bénéficiaires nous font un retour positif et sont demandeurs de nouvelles visites de Camille et d’Evan. Les quelques réticences que nous avons pu observer au tout début font désormais place à une plus grande complicité, certaines personnes insistant pour que nos jeunes restent déjeuner avec eux.
Cette avancée dans la relation, tout à fait inattendue pour nos volontaires, les satisfait pleinement dans l’exercice de leur mission.
Au-delà de la satisfaction de la mission accomplie, quels bénéfices retirent-ils de ce travail à vos côtés ?
Ce trio est d’une grande richesse pour nous. En les accueillant au sein de notre association nous prenons l’engagement de les faire évoluer et progresser. A chaque débriefe de leurs retours de missions, nous échangeons quant à leurs réussites ou difficultés. Au fil des semaines, nous les voyons évoluer quant à leur positionnement, cela est très satisfaisant et enrichissant pour nous.
Cela nous conforte dans notre volonté que ces mois passés au sein de l’association soient une passerelle dans leur insertion professionnelle. Pour Linda, qui est une jeune femme handicapée, nous avons souhaité l’intégrer dans ce trio pour lui remettre le pied à l’étrier du travail, et elle assure très bien ses missions.
En nous engageant dans cette démarche le challenge est double : apporter du soutien à nos bénéficiaires et du soutien à ces jeunes volontaires pour leur avenir professionnel.
De gauche à droite Evan, Camille, Linda en fauteuil et Nathalie Fluzat