L’art au service de la lutte contre les discriminations
Mis à jour le 14/03/2023
La MFR de Férolles a répondu à l’appel à projet lancé par la MSA « les jeunes s’engagent ». Les élèves de 1ère et de Terminale Sciences et Technologie de l’Agronomie et du Vivant ont choisi de travailler sur la lutte contre les discriminations. Leur enseignant, Vincent Naty, revient sur le travail réalisé.
Comment vos élèves ont-ils travaillé sur ce thème des discriminations ?
Nous avons profité d’un partenariat entre le Conseil Régional et la région de Fès-Meknès pour engager une réflexion avec un artiste marocain : Mohamed Amine el Methan. Les élèves ont choisi les sujets qu’ils souhaitaient travailler et qui font écho à leur vécu, des histoires assez singulières : l’homophobie, l’échec scolaire, les inégalités hommes-femmes, les dangers des réseaux sociaux. Ils ont présenté à Mohamed, via skype, leur projet afin qu’il imagine comment ce sujet pourrait être abordé de manière artistique. La réalisation de planches de bandes dessinées a été retenue ainsi que la création d’une fresque murale.
Concrètement, comment ce projet a-t-il été mené ?
Mohamed est resté une semaine à Férolles et a été hébergé au sein de la MFR. Il a initié nos élèves à la culture de la bande dessinée ainsi qu’à la réalisation d’une planche de BD : scénario, nombre de cases, coup de crayon, dynamique de l’image, etc. Chaque élève a travaillé en autonomie en individuel ou en binômes sous la supervision de Mohamed. Ces planches ont été exposées dans notre établissement. Parallèlement, Mohamed les a aidés à réaliser une fresque murale sur ce thème à l’entrée de la MFR. L’année passée, nos élèves avaient été initiés au street art par un artiste australien au Château de La Vallette à Pressigny les Pins.
Au-delà des acquis artistiques de ces deux réalisations, quels ont été les autres enseignements pour vos élèves ?
Une découverte et une ouverture vers d’autres cultures : marocaine, australienne, mais également vers des sensibilités artistiques différentes : dessin, street art. Cette curiosité dont ils ont fait preuve à l’égard des artistes est intéressante. Ils sont restés en contact avec Mohamed à l’issue de ce travail et échangent sur sa vie, son œuvre, ses performances artistiques. Ils dialoguent en anglais ce qui est un bon exercice pratique. Ils ont fait preuve d’autonomie lors du travail individuel pour la BD, mais également de cohésion pour le travail collaboratif autour de la fresque.
Comment avez-vous mis en valeur le travail réalisé ?
La veille du départ de Mohamed, les élèves ont préparé un repas avec l’aide de la maman d’une élève marocaine. L’ensemble des parents d’élèves ainsi que les administrateurs de la MFR ont été invités à participer à ce moment festif. Ce fut l’occasion pour les élèves d’expliquer l’intérêt de ce travail et ce qu’il a été nécessaire de mettre en œuvre pour y parvenir.