Le dépistage du cancer du col de l'utérus
Mis à jour le 02/10/2023
Le dépistage du cancer du col de l’utérus repose sur un prélèvement cervico-utérin. Il permet de détecter des lésions précancéreuses du col et de proposer un traitement à un stade très précoce. Le dépistage est ainsi recommandé pour les femmes asymptomatiques âgées de 25 à 65 ans ! Cette démarche est complémentaire à la stratégie de prévention vaccinale contre les Papillomavirus Humains (HPV).
Le dépistage du cancer du col de l'utérus
Qu'est-ce que le cancer du col de l'utérus ?
Le cancer du col de l'utérus est principalement provoqué par des virus appelés Papillomavirus Humains (HPV). Ces virus se transmettent en général par voie sexuelle et la contamination se fait le plus souvent dans les premières années de la vie sexuelle. Ils sont en général éliminés par l'organisme au bout de 1 à 2 ans.
Dans un certain nombre de cas, l'infection peut persister et entraîner des lésions qui peuvent évoluer en cancer au bout de plusieurs années.
Pourquoi se faire dépister ?
Vous pouvez vous sentir en pleine forme mais avoir développé une lésion. Quand vous en ressentez les symptômes, le cancer est déjà souvent à un stade avancé et difficile à guérir.
Il est donc important de faire le dépistage du cancer du col de l'utérus.
Quand se faire dépister ?
Le test de dépistage utilisé en dépistage primaire et sa fréquence diffèrent selon l’âge de la femme :
- De 25 à 29 ans : le dépistage est fondé sur la réalisation de deux examens cytologiques à un an d’intervalle suivis d’un nouveau dépistage 3 ans plus tard si le résultat des deux premiers est normal.
- De 30 ans à 65 ans : le dépistage est fondé sur la réalisation d’un test HPV-HR tous les 5 ans, à débuter 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat était normal. En l’absence d’examen cytologique antérieur un test HPV-HR doit être réalisé dès 30 ans.
Comment se déroule le prélèvement ?
Quel que soit l’examen de dépistage effectué, l’analyse est réalisée à partir d’un prélèvement cervico-utérin. Il consiste à prélever des cellules à la surface du col de l'utérus à l'aide d'une spatule ou d'une petite brosse. Il se fait en position gynécologique dans un cabinet médical. Les prélèvements sont ensuite envoyés au laboratoire pour analyse. Sa réalisation doit être maintenue même après la ménopause. En effet, les lésions mettent plusieurs années à se développer.
A qui s'adresser ?
Le prélèvement cervico-utérin peut être réalisé par un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.
Vous pouvez aussi le réaliser à l'hôpital, dans les centres de santé et les centres mutualistes, dans les centres de planification familiale, dans certains laboratoires de biologie médicale, sous prescription d'un médecin.
Bon à savoir
Les sages-femmes, profession médicale non limitée au suivi de grossesse, sont dotées de compétences de diagnostic, de prescription et de réalisation d’actes tout au long de la vie des femmes. Elles assurent le suivi gynécologique de prévention (contraception, pose de stérilet, dépistages) et les vaccinations selon le calendrier en vigueur. Spécialiste de la physiologie, la sage-femme adresse ses patientes à un médecin lorsqu’elle décèle une pathologie.
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Combien ça coûte ?
Le coût comprend le montant de la consultation pour le prélèvement auquel s'ajoute environ 15,40 euros pour la lecture du prélèvement cervico-utérin par un anatomopathologiste.
Ces coûts sont pris en charge dans les conditions habituelles de remboursement de l'assurance maladie (70% pour la consultation). La somme restante est généralement remboursée par votre complémentaire santé.
Dans certains lieux (centres de santé…), les frottis peuvent être réalisés sans avance de frais.
Pour les personnes bénéficiant de la CMU-C, la prise en charge est de 100% et sans avance de frais.
Parlez-en avec votre médecin traitant.
Information complémentaire
Source : CCMSA
Illustrations : NJ / Agence Christophe